Concélébration par un laïc ou un non catholique

Le 5 juillet 2015, une célébration liturgique marquant les 50 ans de sacerdoce du Père Guy Gilbert s’est tenue à la Bergerie de Faucon, en présence de plusieurs personnalités religieuses. Parmi les participants figuraient trois évêques catholiques — Mgr Jean-Philippe Nault (Digne), Mgr Norbert Turini (Perpignan) et Mgr Jean-Michel Di Falco (Gap) — ainsi qu’un diacre orthodoxe et un évêque gallican nommé Raphaël. La participation de ce dernier à la concélébration a suscité des critiques, notamment de la part de certains observateurs catholiques qui ont souligné que Raphaël, en tant qu’évêque gallican, n’était pas en communion avec l’Église catholique romaine. Cette situation a été perçue comme un abus liturgique, car la concélébration eucharistique est normalement réservée aux ministres ordonnés en pleine communion avec l’Église.

Le gallicanisme, bien qu’historiquement enraciné dans certaines traditions françaises, n’est pas reconnu par l’Église catholique romaine. La participation d’un évêque gallican à une messe catholique peut donc être perçue comme une confusion des rôles et des autorités ecclésiastiques. De plus, la présence d’un diacre orthodoxe, bien que symbolique, soulève également des questions sur la nature œcuménique de la célébration et sur les limites de la participation des ministres d’autres confessions chrétiennes aux rites catholiques.

Il est important de noter que le Père Guy Gilbert, connu pour son engagement auprès des jeunes en difficulté et pour son style pastoral atypique, a souvent suscité des réactions contrastées au sein de l’Église. Sa proximité avec des figures religieuses non catholiques lors de cette célébration s’inscrit dans une démarche d’ouverture, mais elle a également mis en lumière les tensions existantes autour des questions de communion ecclésiale et de respect des normes liturgiques.