Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Sélection du diocèse
Lettre type
Date : 17/06/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de [Nom du diocèse] Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Prague - Date : 06/03/2023 - Type d'abus : Célébration liturgique dans un endroit inadéquat - Référence : 682d056113a1b - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/682d056113a1b.php Description de l'abus : Le 6 février 2023, dans le cadre de l’Assemblée continentale du Synode à Prague, une messe a été célébrée à 7h30 dans le “Main Hall” du centre de conférence. Le cardinal Jean-Claude Hollerich en était le célébrant principal. Selon le programme officiel, il s’agissait de la messe avec les Laudes, prévue avant le petit-déjeuner et l’ouverture de l’assemblée. Des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent les évêques et prêtres assis en aube et en étole, autour de tables équipées de micros et de casques, dans une salle de conférence classique. L’ambiance générale évoque davantage un séminaire ou un congrès qu’une célébration liturgique. Cette manière de célébrer a suscité des critiques, notamment en lien avec la lettre apostolique *Desiderio desideravi* publiée par le pape François. Dans ce texte, il mettait en garde contre une simplification excessive de la liturgie et contre un “fonctionnalisme pratique exaspérant” qui banaliserait le sens du rite. Certains y voient une contradiction entre le message du pape et la façon dont la liturgie a été organisée pendant le synode. La question posée est simple : peut-on parler de redécouverte du mystère liturgique tout en célébrant l’Eucharistie dans un cadre aussi profane ? Cette scène, qui se voulait sans doute pratique et fonctionnelle, risque au contraire d’affaiblir la portée du message liturgique que l’Église cherche à transmettre aujourd’hui. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]