Interpeller un diocèse

« Il est reconnu à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] Cela doit toujours se faire dans un esprit de vérité et de charité. »

Redemptionis Sacramentum, §184

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La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.

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Lettre type

Date : 17/06/2025

À Son Excellence
Monseigneur l'Évêque de Coire

Objet : Signalement d'un abus liturgique

Excellence,

C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse.


Informations sur l'abus constaté :
- Paroisse/Lieu : Illnau-Effretikon 
- Date : 28/08/2022
- Type d'abus : Concélébration par un laïc
- Référence : 682d9ce031d2a
- Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/682d9ce031d2a.php

Description de l'abus : 
Le 28 août 2022, dans la paroisse Saint-Martin à Illnau-Effretikon (canton de Zurich), une célébration liturgique a suscité la controverse au sein de l’Église catholique : à l’occasion de son départ à la retraite, l’agente pastorale laïque Monica Schmid a pris part à ce qui a été présenté comme une « concélébration » de la messe. Durant la liturgie, elle s’est tenue à l’autel aux côtés du prêtre, a prononcé les paroles de la consécration, et a distribué la communion, gestes réservés normalement au ministre ordonné.

Cette célébration a rapidement provoqué un tollé dans les milieux catholiques attachés à la tradition liturgique et au droit canonique. Selon les normes de l’Église, la concélébration est un acte propre aux prêtres. La participation active d’un laïc – et en particulier d’une femme – à la prière eucharistique en tant que concélébrant constitue une rupture manifeste avec les prescriptions liturgiques en vigueur, comme le rappelle l’instruction *Redemptionis Sacramentum* (n° 147-153), qui condamne explicitement ce type d’initiative.

Cet événement soulève une fois de plus la question des dérives liturgiques dans certaines régions germanophones, où la figure de « l’agente pastorale » tend parfois à se substituer à celle du prêtre dans les faits, en contradiction avec la doctrine de l’Église sur le sacerdoce ministériel. Le diocèse de Coire, dont dépend la paroisse, a ouvert une enquête canonique. Monica Schmid, quant à elle, a revendiqué publiquement son geste comme un acte symbolique en faveur de l’égalité dans l’Église.


Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. »

Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. »

Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. »

Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées.

Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance.

In Christo,

[Votre nom]