Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Lettre type
Date : 17/06/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de Sens-Auxerre Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Augy - Date : 25/12/2024 - Type d'abus : Concélébration par un laïc, un clerc excommunié ou un non catholique - Référence : 68319208deb6a - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/68319208deb6a.php Description de l'abus : L’affaire de l’abbé Tribut, prêtre excommunié mais autorisé à concélébrer la messe dans le diocèse de Sens-Auxerre, constitue un abus canonique particulièrement grave. Selon les éléments disponibles, malgré l’excommunication confirmée à plusieurs reprises par les autorités romaines, dont le Dicastère pour la Doctrine de la Foi, cet abbé a été réintégré officieusement dans le clergé diocésain par l’archevêque Mgr Pascal Wintzer, sans que Rome ait levé la peine ni donné d’autorisation formelle. Il aurait même célébré la messe de Noël à Augy, en toute irrégularité, et concélébré d’autres offices en présence de prélats. Cet acte est non seulement canoniquement invalide, mais aussi profondément scandaleux du point de vue ecclésial. Le canon 1331 interdit formellement à une personne excommuniée de célébrer l’Eucharistie ou d’y concélébrer. De surcroît, seul le Saint-Siège est compétent pour lever une excommunication dans un cas aussi grave. En permettant ou en tolérant de tels actes, l’archevêque et son vicaire général violent les règles fondamentales de la gouvernance de l’Église, et remettent en cause l’autorité même du pape. Un tel comportement constitue une usurpation de compétence, mais surtout une forme de désobéissance structurelle envers Rome. Cela entraîne une double blessure : d’une part envers les fidèles, dont la confiance dans la justice ecclésiale est trahie ; d’autre part envers les victimes des actes ayant conduit à l’excommunication, qui voient leur souffrance minimisée et ignorée. Il s’agit d’un abus grave de type disciplinaire, pastoral et sacramentel. Il mériterait une intervention directe du Saint-Siège non seulement pour rétablir l’ordre canonique, mais aussi pour rappeler aux pasteurs leur devoir de fidélité et de responsabilité dans l’administration des sacrements et la gestion des clercs frappés de peines canoniques. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]