Interpeller un diocèse

« Il est reconnu à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] Cela doit toujours se faire dans un esprit de vérité et de charité. »

Redemptionis Sacramentum, §184

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La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.

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Lettre type

Date : 17/06/2025

À Son Excellence
Monseigneur l'Évêque de [Nom du diocèse]

Objet : Signalement d'un abus liturgique

Excellence,

C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse.


Informations sur l'abus constaté :
- Paroisse/Lieu : Kansas City
- Date : 31/05/2023
- Type d'abus : Matière invalide (pain, vin)
- Référence : 6831927ec014a
- Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/6831927ec014a.php

Description de l'abus : 
Dans l’archidiocèse de Kansas City, aux États-Unis, un grave abus liturgique a été découvert : pendant plusieurs années, certaines paroisses ont utilisé pour la célébration de la messe un vin non conforme aux exigences de l’Église catholique. Ce vin, destiné à la consommation ordinaire, contenait des additifs (sucres, extraits de fruits, alcool ajouté, etc.) qui le rendaient invalide pour la consécration eucharistique. L’archevêque Joseph Naumann, alerté de la situation, a dû reconnaître que des messes ont été célébrées sans que le sacrement de l’Eucharistie soit réellement accompli, rendant ces messes invalides.

Cette situation est extrêmement préoccupante sur le plan sacramentel. Selon la doctrine catholique, la matière utilisée pour l’Eucharistie doit être précisément définie : du pain de froment et du vin naturel, issu uniquement de la vigne, sans additif. L’Instruction Redemptionis Sacramentum rappelle que toute altération de cette matière rend le sacrement nul. Ainsi, dans ces paroisses, les fidèles ont assisté pendant des années à des messes où le vin n’a pas pu être consacré, malgré la récitation valide des paroles eucharistiques. Cela signifie que la Présence réelle n’était pas présente dans le calice, et que les intentions de messe offertes par les fidèles n’ont pas été accomplies.

En réaction, Mgr Naumann a publié un décret rappelant que seuls les vins explicitement produits pour un usage liturgique pourront désormais être utilisés dans son diocèse. Il a également signalé la situation au Saint-Siège, sollicitant des orientations pour gérer les conséquences pastorales, morales et théologiques de ces années de célébrations invalides. Cette affaire met en lumière l’importance de la rigueur liturgique dans le choix des matières sacramentelles, ainsi que les lourdes conséquences d’un relâchement des contrôles dans les pratiques paroissiales.


Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. »

Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. »

Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. »

Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées.

Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance.

In Christo,

[Votre nom]