Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Sélection du diocèse
Lettre type
Date : 17/06/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de [Nom du diocèse] Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Capo Colonna - Date : 24/09/2022 - Type d'abus : Célébration liturgique dans un endroit inadéquat - Référence : 6831942f71224 - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/6831942f71224.php Description de l'abus : L’affaire de la messe sur la plage qui avait suscité une vive controverse à l’été 2022 en Italie s’est conclue sans suite judiciaire. Le 28 février 2023, la justice civile italienne a décidé de classer l’enquête ouverte contre Don Mattia Bernasconi, prêtre de 36 ans, qui avait célébré l’Eucharistie en maillot de bain et les pieds dans l’eau sur une plage de Capo Colonna, en Calabre. La juge du tribunal de Crotone a estimé qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre pour « offense à une confession religieuse ». Le prêtre, vicaire de la paroisse Saint-Louis-de-Gonzague à Milan, avait justifié son geste par les conditions météorologiques : « Il était 10h30 et le soleil était brûlant, alors nous avons décidé d’aller au seul endroit confortable : l’eau. » Il encadrait alors un camp d’été pour étudiants, et une vingtaine de jeunes avaient assisté à la messe improvisée, célébrée sur un matelas pneumatique flottant. L’archevêché de Crotone, tout en évitant toute condamnation formelle, avait publié un communiqué discret, rappelant simplement que « la célébration des sacrements a son propre langage, qu’il faut respecter sans céder trop superficiellement ». Aucune mesure canonique n’a été annoncée, ni du côté de Crotone, ni du diocèse d’origine du prêtre. Ce classement sans suite, combiné à l’absence de sanction ecclésiale claire, renforce le sentiment d’un manque de rigueur dans la préservation du sens du sacré, même face à des gestes liturgiques objectivement inappropriés. Le message donné est ambigu : bien que l’acte ait choqué une partie des fidèles et ait suscité une enquête pénale, ni l’Église ni la justice n’ont jugé utile d’en tirer les conséquences. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]