Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Lettre type
Date : 16/07/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de Tournai Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Charleroi - Date : 06/12/2020 - Type d'abus : Distribution de la communion par des personnes non autorisées - Référence : 68319c537585b - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/68319c537585b.php Description de l'abus : La messe télévisée du 6 décembre 2020, diffusée par Le Jour du Seigneur depuis Charleroi, a suscité une vive controverse en raison d’une pratique liturgique absolument contraire aux normes de l’Église : plusieurs fidèles y ont été filmés en train de prendre eux-mêmes la communion directement sur l’autel, en s’approchant pour se servir, sans que le prêtre ne leur donne l’Eucharistie. Cette pratique constitue une violation claire des normes liturgiques de l’Église catholique. Le Missel romain est explicite : la sainte communion doit être administrée par un ministre ordinaire (prêtre ou diacre), ou, à défaut, par un ministre extraordinaire dûment mandaté, jamais de manière autonome par les fidèles. Le geste de « se servir soi-même » du Corps du Christ est non seulement irrévérencieux, mais surtout liturgiquement invalide, car il brouille le sens profond du don sacramentel : la communion n’est pas un objet qu’on s’approprie, mais un don reçu dans l’humilité de la main de l’Église. L’instruction Redemptionis Sacramentum (2004), au n° 94, rappelle fermement qu’« il n’est jamais permis à un fidèle de prendre lui-même, ni de se transmettre à soi-même, la sainte hostie ou le calice ». Cette norme existe non seulement pour garantir l’ordre du culte, mais aussi pour protéger le mystère eucharistique de toute banalisation ou auto-référentialité. Que cette scène ait été diffusée à une heure de grande écoute sur une chaîne publique et sous le label Le Jour du Seigneur renforce le scandale : cela donne à voir comme acceptable une pratique qui contredit gravement la foi catholique sur l’Eucharistie. Plus encore, l’absence de correction ou de rappel public par les autorités ecclésiastiques après la diffusion laisse planer un doute délétère sur la rigueur de la pastorale eucharistique en contexte francophone. Ce type de dérive, loin d’être anodin, affaiblit le sens du sacré et la conscience de la Présence réelle chez les fidèles, déjà souvent fragilisée dans nos sociétés sécularisées. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]