Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Sélection du diocèse
Lettre type
Date : 17/06/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de [Nom du diocèse] Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Rome - Date : 12/03/2022 - Type d'abus : Vêtements liturgiques inadéquats ou absents - Référence : 6831a05186e44 - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/6831a05186e44.php Description de l'abus : L’événement du 12 mars 2022 dans l’église du Gesù à Rome, à l’occasion des 400 ans de la canonisation de plusieurs grands saints, aurait dû être un moment de ferveur liturgique et de communion ecclésiale. Pourtant, la manière dont la messe a été célébrée en présence du pape François a semé trouble et confusion jusque dans les rangs du Bureau de presse du Vatican. Contrairement à ce qui avait été initialement annoncé — une messe présidée par le Souverain Pontife — c’est le Père Arturo Sosa, Supérieur Général des Jésuites, qui a officié, tandis que le pape s’est contenté d’assister à la célébration… jusqu’au moment de la consécration, où il a soudainement prononcé les paroles eucharistiques, concélébrant sans étole ni vêtement liturgique, ce qui constitue une anomalie majeure selon les normes de l’Église. Ce geste, loin d’être une simple irrégularité protocolaire, touche à la cohérence même de la liturgie. Selon les normes en vigueur, tout prêtre — a fortiori le pape — doit porter les vêtements liturgiques appropriés pour concélébrer : au minimum l’étole, et normalement la chasuble. Concélébrer sans ces signes sacrés, c’est affaiblir la visibilité de l’acte sacerdotal, et donc sa signification. La liturgie catholique n’est pas un espace de spontanéité individuelle, mais un acte public, structuré, dans lequel chaque geste porte un poids symbolique et théologique. Le chaos qui s’en est suivi dans la communication officielle du Saint-Siège témoigne du malaise causé par cette décision : Vatican News parle de concélébration, le Bulletin du Saint-Siège évoque seulement une « présence » du Saint-Père. Ce flottement sémantique révèle une gêne profonde. Car si même le Pape donne l’impression que la liturgie peut être interprétée librement, comment espérer que les prêtres, les évêques — et surtout les fidèles — prennent au sérieux la rigueur requise par l’Église pour célébrer les mystères sacrés ? Ce geste, s’il se voulait humble ou fraternel, produit au contraire un effet destructeur sur le sens du sacré, en brouillant les repères liturgiques. Le Pape, en tant que gardien suprême de la liturgie et successeur de Pierre, a une responsabilité exemplaire. La cohérence de l’Église repose aussi sur l’unité de sa prière. Et dans la messe, cette unité se manifeste par le respect des formes, qui ne sont pas accessoires mais porteuses de mystère. La liturgie n’est pas à réinventer, elle est à recevoir, à vivre et à transmettre. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]