Interpeller un diocèse

« Il est reconnu à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] Cela doit toujours se faire dans un esprit de vérité et de charité. »

Redemptionis Sacramentum, §184

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La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.

Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.

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Lettre type

Date : 17/06/2025

À Son Excellence
Monseigneur l'Évêque de [Nom du diocèse]

Objet : Signalement d'un abus liturgique

Excellence,

C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse.


Informations sur l'abus constaté :
- Paroisse/Lieu : Rome
- Date : 05/01/2023
- Type d'abus : Refus de la communion sur la langue
- Référence : 68321b7417284
- Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/68321b7417284.php

Description de l'abus : 
Lors des funérailles du pape Benoît XVI, célébrées place Saint-Pierre le 5 janvier 2023, un incident liturgique a suscité la stupeur parmi les fidèles attentifs. On a pu voir clairement un prêtre refuser de donner la communion à un fidèle agenouillé et désireux de la recevoir sur la langue. Un geste d’apparence mineur, mais lourd de signification, surtout dans le contexte de cette messe d’hommage à un pape qui, tout au long de son pontificat, avait encouragé le retour à des formes plus respectueuses de la liturgie.

En effet, Benoît XVI avait publiquement réaffirmé que la forme ordinaire de réception de la communion dans l’Église catholique reste sur la langue, la communion dans la main n’étant qu’un indult, une exception permise par certaines conférences épiscopales avec l’accord du Saint-Siège. Lui-même distribuait toujours l’Eucharistie à genoux et sur la langue, soulignant la centralité du respect et de l’adoration dans l’acte de communion.

Voir un prêtre, lors de ces funérailles, aller à l’encontre explicite de cette tradition voulue par le défunt pape, a choqué nombre de fidèles. L’acte a été perçu non seulement comme un refus de droit liturgique, mais aussi comme un manque de charité et de cohérence symbolique. Espérons qu’il ne s’agisse que d’un cas isolé, et non du signe d’un durcissement local envers les formes de piété eucharistique encouragées par Benoît XVI, dont beaucoup continuent de témoigner aujourd’hui d’un profond attachement.


Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. »

Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. »

Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. »

Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées.

Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance.

In Christo,

[Votre nom]