Interpeller un diocèse
Informations importantes
Cet outil vous permet de générer une lettre type pour interpeller un diocèse concernant un abus liturgique.
La lettre sera rédigée de manière respectueuse et factuelle, en citant les textes officiels de l'Église.
Vous pourrez copier cette lettre et l'envoyer par e-mail au diocèse concerné.
Lettre type
Date : 17/06/2025 À Son Excellence Monseigneur l'Évêque de Saint-Denis Objet : Signalement d'un abus liturgique Excellence, C'est avec un profond respect pour votre ministère épiscopal et votre charge pastorale que nous portons à votre attention un écart liturgique observé dans votre diocèse. Informations sur l'abus constaté : - Paroisse/Lieu : Église Saint-Paul de la Plaine à Saint-Denis - Date : 29/05/2025 - Type d'abus : Danses liturgiques non autorisées - Référence : 683ec180ad942 - Lien vers la fiche détaillée : https://reverenter.org/abus/683ec180ad942.php Description de l'abus : La messe télévisée du jeudi de l’Ascension 2025, diffusée par Le Jour du Seigneur depuis la maison d’Église Saint-Paul-de-la-Plaine à Saint-Denis, a suscité une vive polémique. Ce qui devait être une célébration solennelle du mystère de l’Ascension du Christ s’est transformé, aux yeux de nombreux fidèles, en une scène de foire liturgique : prêtres dansant, fidèles battant des mains, ambiance survoltée et musique rythmée. Une atmosphère plus proche d’un concert festif que du renouvellement du sacrifice eucharistique. Ce type de célébration, justifié au nom de la « joie de l’Évangile », pose une réelle question de fond : la messe est-elle encore perçue comme un acte sacré, ou devient-elle un simple moment de cohésion sociale et d’animation communautaire ? Le Concile Vatican II appelait à une participation active des fidèles, mais jamais à une transformation de la liturgie en spectacle. Le caractère festif ne doit pas éclipser la dimension du mystère, de l’adoration et du silence. La liturgie n’appartient ni à une sensibilité, ni à une culture, ni à une génération. Elle est catholique, c’est-à-dire universelle. Le rite romain, qu’il soit célébré en banlieue parisienne ou à Rome, doit garder sa dignité, sa sobriété et sa verticalité. Quand ces éléments disparaissent au profit d’une logique d’ambiance, ce n’est pas seulement le goût qui est en jeu, mais le contenu même de la foi célébrée. Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de l'Instruction Redemptionis Sacramentum qui reconnaît, au paragraphe 184, « à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] dans un esprit de vérité et de charité. » Il va sans dire que la liturgie demeure sous l'autorité de l'évêque diocésain, comme le stipule la Présentation Générale du Missel Romain (§387) : « Il appartient à l'évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau [...] de favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la régler et veiller sur elle. » Ce signalement s'appuie sur les principes établis par le Concile Vatican II dans Sacrosanctum Concilium (§22 §3) : « Personne, fût-il prêtre, ne peut ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre initiative. » Nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir prendre en considération cette situation et, selon votre discernement pastoral, d'envisager les dispositions que vous jugerez appropriées. Dans l'attente de votre bienveillante attention, nous vous prions d'agréer, Excellence, l'expression de notre profond respect et de notre filiale obéissance. In Christo, [Votre nom]