Reverenter.org

Plateforme de signalement des abus liturgiques

« La liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l'Eucharistie, "s'exerce l'œuvre de notre rédemption", contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ. »

Sacrosanctum Concilium, §2
"
"

Notre mission

Reverenter.org est une plateforme dédiée au respect de la liturgie catholique. Notre objectif est de documenter les abus liturgiques de manière objective et respectueuse, en nous appuyant sur les normes définies par l'Église elle-même.

Ce site n'est pas un lieu de dénonciation malveillante, mais un outil au service de la beauté liturgique et du respect des normes établies par l'Église. Il vise à aider les fidèles et les pasteurs à prendre conscience des pratiques qui s'écartent des normes liturgiques.

Comme le rappelle Redemptionis Sacramentum : « Il est reconnu à tout catholique, qu'il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d'un abus liturgique, auprès de l'Évêque diocésain [...] Cela doit toujours se faire dans un esprit de vérité et de charité. »

Pourquoi Reverenter ?

Dans sa Lettre apostolique Desiderio desideravi, le Pape François rappelle que « la liturgie est un don de la Pâque du Seigneur, qui, accueilli avec révérence [reverenter], renouvelle notre vie. »

Le nom reverenter.org s’inspire directement de ce mot latin, pour souligner que la liturgie ne peut être authentiquement vécue que dans le respect, l’émerveillement et la fidélité au mystère qu’elle célèbre. Ce site veut contribuer à redonner sens et dignité à la liturgie, en dénonçant les abus qui la défigurent et en invitant chacun à retrouver une attitude intérieure de profonde révérence.

Derniers abus signalés

Danses liturgiques non autorisées
Image de l'abus liturgique
29/05/25
Église Saint-Paul de la Plaine à Saint-Denis

Diocèse de Saint-Denis

La messe télévisée du jeudi de l’Ascension 2025, diffusée par Le Jour du Seigneur depuis la maison d’Église Saint-Paul-de-la-Plaine à Saint-Denis, a suscité une vive polémique. Ce qui devait être une célébration solennelle du mystère de l’Ascension du Christ s’est transformé, aux yeux de nombreux fidèles, en une scène de foire liturgique : prêtres dansant, fidèles battant des mains, ambiance survoltée et musique rythmée. Une atmosphère plus proche d’un concert festif que du renouvellement du sacrifice eucharistique. Ce type de célébration, justifié au nom de la « joie de l’Évangile », pose une réelle question de fond : la messe est-elle encore perçue comme un acte sacré, ou devient-elle un simple moment de cohésion sociale et d’animation communautaire ? Le Concile Vatican II appelait à une participation active des fidèles, mais jamais à une transformation de la liturgie en spectacle. Le caractère festif ne doit pas éclipser la dimension du mystère, de l’adoration et du silence. La liturgie n’appartient ni à une sensibilité, ni à une culture, ni à une génération. Elle est catholique, c’est-à-dire universelle. Le rite romain, qu’il soit célébré en banlieue parisienne ou à Rome, doit garder sa dignité, sa sobriété et sa verticalité. Quand ces éléments disparaissent au profit d’une logique d’ambiance, ce n’est pas seulement le goût qui est en jeu, mais le contenu même de la foi célébrée.

Instrumentalisation profane d’un lieu liturgique sacré
Image de l'abus liturgique
15/05/25
Cathédrale de Paderborn

Autre diocèse

Le 15 mai 2025, la cathédrale de Paderborn a été le théâtre d’un événement qui a profondément choqué de nombreux fidèles : une performance « artistique » du collectif Bodytalk, mêlant danse contemporaine, provocations visuelles et symboles grotesques — dont des poulets morts en couches manipulés devant l’autel — a été présentée en pleine nef, à l’occasion des célébrations officielles du 1250e anniversaire de la Westphalie. Cet épisode, loin d’être anodin, relève d’un abus grave que l’on peut qualifier d’instrumentalisation profane d’un lieu liturgique sacré. Ce qui s’est produit à Paderborn ne constitue pas une simple maladresse de programmation culturelle, mais une violation de l’identité sacrée d’un lieu dédié au culte. L’espace de la cathédrale, sanctifié par des siècles de prière, a été utilisé comme décor pour une mise en scène idéologique centrée sur la dénonciation de la consommation de viande — cause légitime peut-être, mais totalement étrangère à la finalité de l’édifice. L’autel, cœur du mystère eucharistique, a ainsi été détourné de sa fonction pour servir de scène à une performance théâtrale aux accents absurdes et irrévérencieux. Même si l’archidiocèse a exprimé son regret après coup et affirmé ne pas avoir été informé du contenu exact de la performance, cela ne suffit pas à effacer le trouble. Cet épisode met en lumière une dérive plus large : celle de l’effacement du sacré au profit du symbolique utilitaire, dans un contexte où les cathédrales sont parfois perçues comme des « lieux ouverts » à toutes les expressions culturelles, quelles qu’elles soient. Or, un lieu liturgique n’est pas neutre : il est configuré pour la rencontre entre Dieu et l’homme, non pour accueillir des narratifs temporels détachés de toute adoration. Face à cette banalisation du sacré, des milliers de fidèles ont réclamé non seulement des excuses, mais un acte public de réparation. Car ce qui est en jeu ici n’est pas une question de goût artistique, mais le respect ontologique dû à un lieu consacré à Dieu. Lorsque le sanctuaire devient un simple espace de communication ou de performance, ce n’est pas seulement l’architecture qui est profanée, c’est la foi même des fidèles qui est blessée dans ce qu’elle a de plus central : le sens du sacré.

Concélébration par un laïc ou un non catholique
Image de l'abus liturgique
09/02/25
Archidiocèse de Chapecó

Autre diocèse

Le 9 février 2025, lors de la messe d’installation de Mgr Odelir José Magri en tant que premier archevêque de la nouvelle archidiocèse de Chapecó, au Brésil, un incident liturgique a suscité une vive controverse. La Révérende Vivian Schwanke de Oliveira, ministre de l’Église Épiscopale Anglicane du Brésil (IEAB), a participé activement à la célébration eucharistique aux côtés d’environ 80 prêtres et 7 évêques catholiques. Vêtue d’une aube blanche et d’une étole bleue, elle a rejoint la procession d’entrée, s’est assise près de l’autel avec le clergé catholique, et a reçu la communion . Cette participation a été perçue par de nombreux fidèles et observateurs comme une violation des normes liturgiques catholiques. Le canon 908 du Code de droit canonique stipule que « les prêtres catholiques ne peuvent concélébrer l’Eucharistie avec des prêtres ou des ministres d’Églises ou de communautés ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique ». De plus, le canon 844 précise que les ministres catholiques ne peuvent administrer les sacrements qu’aux membres catholiques, sauf dans des circonstances exceptionnelles . Face à la controverse, l’archevêque Magri a publié une déclaration le 13 février, reconnaissant une « violation involontaire des normes liturgiques » et affirmant avoir informé la nonciature apostolique au Brésil. Il a également renouvelé son engagement envers l’orthodoxie doctrinale et la pratique liturgique correcte, promettant de prendre des mesures pour éviter de futures erreurs . Cet événement a relancé le débat sur les limites de l’œcuménisme et la fidélité aux normes liturgiques établies par l’Église catholique. Bien que le dialogue interreligieux soit encouragé, la participation active de ministres non catholiques à des célébrations eucharistiques catholiques soulève des questions sur la préservation de l’intégrité doctrinale et sacramentelle.

Signaler un abus

Vous avez été témoin d'un abus liturgique ? Signalez-le de manière respectueuse et documentée.

Faire un signalement

Consulter les signalements

Parcourez la liste des abus liturgiques signalés et validés par notre équipe de modération.

Voir les signalements

Interpeller un diocèse

Générez une lettre-type respectueuse pour signaler un abus liturgique à votre diocèse.

Créer une lettre

À propos

Apprenez-en plus sur notre mission, les normes liturgiques et le cadre canonique.

En savoir plus

« Le peuple chrétien a le droit que la liturgie soit célébrée de façon digne, selon les normes et les rites approuvés. »

Présentation Générale du Missel Romain, §24
"
"