Actions liturgiques par des personnes non autorisées | Val d’Isère | Signalement d'abus liturgique - Reverenter.org

Actions liturgiques par des personnes non autorisées

Lieu

Val d’Isère

Diocèse

Diocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise

Date de l'abus

13/02/2013

Date du signalement

24/05/2025

Description de l'abus

Le témoignage d’une cérémonie du mercredi des Cendres ayant eu lieu à Val d’Isère révèle une pratique liturgique profondément problématique, qui semble désormais s’installer comme coutume locale dans certaines paroisses touristiques : l’auto-imposition des cendres par les fidèles. Ce geste, qui consiste à distribuer des coupelles dans la nef pour que chacun s’impose les cendres lui-même, sans l’intervention du prêtre, contrevient frontalement à la discipline liturgique de l’Église.

Le Rituel Romain est clair : l’imposition des cendres est un sacramental, c’est-à-dire un signe sacré institué par l’Église, qui requiert l’action d’un ministre ordonné ou mandaté. En aucun cas les fidèles ne peuvent s’administrer eux-mêmes ce geste pénitentiel, car il exprime non seulement l’humilité devant Dieu, mais aussi la médiation de l’Église dans la réconciliation du pécheur. En abandonnant ce rôle au bon vouloir des fidèles, on en efface le sens ecclésial et sacramentel. L’absence de bénédiction explicite des cendres (ni eau bénite, ni prière d’oraison) renforce encore cette banalisation du rite.

Ce qui choque ici, ce n’est pas tant l’improvisation ou la maladresse liturgique que la régularité supposée de cette pratique. Il ne s’agit pas d’un cas isolé : l’animatrice liturgique l’a présentée comme une coutume propre à Val d’Isère. Cela révèle un relâchement structurel dans le respect des rites, particulièrement dans des lieux touristiques où l’on semble parfois sacrifier la fidélité liturgique sur l’autel de la praticité ou d’un certain relativisme.

Ce type de dérive, qui se répète dans d’autres paroisses de montagne, de vacances ou de bord de mer, souligne la nécessité pour l’Église de réaffirmer l’importance du sens du sacré, surtout en ces temps où les rites sont de plus en plus perçus comme optionnels ou adaptables. Une liturgie authentique n’est pas une animation religieuse conviviale : elle est un acte sacré, reçu, codifié, porté par l’Église et non par l’imagination locale. Ce témoignage appelle donc, non à la condamnation hâtive, mais à une prise de conscience urgente sur les effets de la négligence liturgique dans la transmission de la foi.

Pièce jointe

Preuve de l'abus liturgique

Preuve visuelle de l'abus liturgique, Val d’Isère

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