Refus de la communion sur la langue
Lieu
Chieti
Diocèse
Autre diocèse
Date de l'abus
31/03/2024
Date du signalement
24/05/2025
Description de l'abus
Le dimanche de Pâques 2024, à Chieti en Italie, une scène pour le moins troublante s’est déroulée à la fin de la messe célébrée par l’archevêque Bruno Forte. Ce dernier a publiquement réprimandé trois fidèles pour avoir reçu la communion sur la langue, affirmant que ce geste relevait de l’orgueil et qu’il allait à l’encontre de la volonté de l’Église. Il leur a reproché de ne pas suivre la pratique locale consistant à recevoir l’hostie dans la main.
Or, selon les normes liturgiques de l’Église catholique, la communion sur la langue est la forme ordinaire, prévue par le Missel romain. La communion dans la main, souvent perçue aujourd’hui comme majoritaire, n’est qu’un indult, c’est-à-dire une exception autorisée dans certains pays avec l’accord de Rome. Aucune autorité diocésaine ne peut interdire aux fidèles de recevoir l’Eucharistie sur la langue.
La prise de parole de Mgr Forte a provoqué un malaise bien au-delà du diocèse de Chieti. En pleine messe, depuis l’ambon, il a transformé une divergence liturgique en accusation morale. Ce type d’intervention, rarissime à ce niveau, illustre un climat tendu autour des pratiques liturgiques post-Covid, et un usage parfois contesté de l’autorité épiscopale. Pour beaucoup de fidèles, la défense du droit à communier sur la langue relève non pas d’une revendication identitaire, mais du respect d’une tradition multiséculaire et d’un attachement profond au mystère eucharistique.
Pièce jointe

Preuve visuelle de l'abus liturgique, Chieti